samedi 20 mars 2010

vendredi 19 mars 2010


En prévision du départ, on prend l'annexe de bon matin avec des sacs à dos pour faire des courses : sur la grande avenue derrière le village, on tire des sous à la banque, et on se dirige vers les quelques étales ouverts ce jour … on est nuls, on a oublié que le vendredi est jour de prière, peu de gens travaillent ! on achète des légumes et des fruits (les mêmes sortes et au même prix que chez nous) avec en plus des patates douces et des mangues. Ce sont les mêmes, mais la différence, c'est le goût ! À la première bouchée, tu t'extasies, mais le plus, c'est que toutes les bouchées suivantes te surprennent toujours autant ! A l'échope suivante tenue par des libanais, on se procure en oeufs, farine, tomate concentrée, huile, un litre de lait (c'est très cher!!) et ... PQ (va expliquer ça ici ! : le papier que les toubabs utilisent pour se laver … ils t'amènent des kleenex - non c'est en rouleaux … ils t'amènent du sopalin – non, plus petit … ok c'est ça !!!! et ils rigolent !)
après la sieste (je vous assure qu'entre 13 et 15 h, on ne peut rien faire d'autre !), je fais une semoule sucrée avec la semoule (mil et maïs) que m'a donné la mère de Seka, je prépare la pâte à pain et la pâte à pain d'épice pour les petits dej'.
Pendant que les pâtes lèvent, on reprend l'annexe pour aller dire au revoir à Seka et sa famille, trouver les containers poubelles, et remplir encore 4 bouteilles de 10 litres d'eau.
 Arame est là aujourd'hui, et je fais sa connaissance, dans « sa pièce » comme dit Seka, pendant qu'il emmène jm auprès de Makhtar, le marabout (en fait, c'est son frère) ; au début, je la sens un peu timide ou mal à l'aise, elle ne me regarde pas en face ; pourtant, elle parle français mieux que Seka ; elle a fait 2 ans d'études après le bac pour être « éducatrice aide maternelle » ; elle me montre les cahiers et m'explique le programme scolaire, les difficultés à être payée par l'Etat, et petit à petit, ses envies de venir travailler en Europe (elle parle français, anglais et espagnol) ; elle me raconte que Seka a déjà essayer de venir en France en 2002, mais qu'il s'est fait refouler dès son arrivée à Paris ; à force de parler, je comprends que son envie n'est pas forcément de partir pour travailler, si elle pouvait seulement VOYAGER, « comme vous, connaître d'autres pays, d'autres façons de vivre » … elle fait régulièrement des demandes de visa qui lui sont refusés … Cathy ! Help me ! Que répondre à cette injustice ? Du coup, c'est moi qui suis mal à l'aise ... alors elle me propose d'aller remplir les bouteilles : on monte sur le toit-terrasse du bâtiment, il y a un petit cabanon qui abrite le réchaud-gaz, les énormes gamelles et le robinet (c'est la cuisine familiale collective, et j'ai compris qu'elle y cuisine tous les 4 jours). Je lui raconte ma pâte à pain qui doit être en train de gonfler et déborder du saladier … - alors, il faut aller chercher jm, sinon, ils parlent toute la nuit
Effectivement, malgré ma présence, on ne peut s'en aller ! Seka et Makhtar veulent tellement dire de choses à jm (ils essayent de le convaincre de l'avantage d'avoir 4 femmes), qu'ils parlent en même temps, vite, à moitié en wolof , et en essayant de couvrir les tamtam…! on ne comprend plus rien, et pas possible d'en placer une (et surement pas moi) !
Voulant sortir de l'immeuble, on se retrouve coincés et en expectative : dans la rue de Seka (60 cm de large, je vous rappelle), bouchée d'un côté par un groupe de djembé-men (les longs, sur lesquels on frappe avec des flex !), et de l'autre par le groupe des femmes, sagement adossées au mur, maquillées, perruquées, en boubou magnifiques, et qui, chacune à leur tour, viennent danser complètement déchaînées devant les musiciens ; c'est la fête d'un baptême, et on reste là, scotché (grrr, je n'ai pas mon appareil photo …)
Finalement, il est 9 heures du soir (nuit noire), Seka nous guide dans le labyrinthe de ruelles du village, nous fait acheter quelques pâtisseries (jm a craqué) chez l'un, du lait en poudre et de la vache qui rit (j'ai craqué) chez l'autre, puis tente de trouver les containers pour déposer nos poubelles … on comprend qu'il n'y a pas de containers, mais qu'on doit les déposer là, en espérant que c'est bien sur le trajet du camion qui les ramasse … on avait fait un tri (verre, emballages), mais faut pas rêver !
De retour au bateau, la pâte à pain a dégouliné sur la table, et celle du pain d'épice dans le four … ! nettoyage et cuissons avant de se coucher ...

2 commentaires:

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  2. c'était pour faire des essais, ce n'était pas des cachoteries, oh la la !
    flo

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