vendredi 13 avril 2012

27 mars au 9 avril 2012

En Guadeloupe avec Flo et Ol, suite


Après une semaine à faire des huit en voiture (et à pieds, of course !) sur les deux ailes de papillon de l'île de la Guadeloupe, nous avons largué les amarres et navigué vers les îles avoisinantes : Petite Terre, Marie Galante et Les Saintes. Une navigation très plaisante et typique des Antilles : petite brise apportant la fraîcheur nécessaire pour supporter ces 35° permanents, permettant à Thorsson de filer vite sans être trop penché, pas de grosses vagues et surtout, des déplacements sur la journée (nuits complètes aux différents mouillages du périple, donc pas de quart : quel pied !).

Tout d'abord, l'îlet Gosier et mouillage en face de Ste Anne :
Sortir de la marina, faire 1 heure et 35 mn de navigation pour se mouiller devant le petit îlet, c'est habituellement la sortie du week-end des plaisanciers de Pointe à Pitre ... se jeter à l'eau, inspecter les fonds pour y découvrir … essentiellement des bouteilles et des cannettes, faire le tour de l'îlet en évitant de marcher sur les ordures et les tentes igloo décathlon … Donc on lève l'ancre, et on continue en longeant la côte sud-ouest de Grande Terre pour arriver devant le petit port et les plages de Ste Anne ; on s'installe, et on teste l'annexe pour aller à terre où l'on fait provision de fruits, légumes et punch coco. Bref, cette journée ne sera pour nous qu'un avant goût de notre périple des 15 suivantes : se rappeler les « tire ta barre, le Ol ! », s'approprier chacun une paire de palmes, un masque (le Ol a tendance à mettre la mer dans le masque !!!) et un tuba, s'amariner et passer une nuit dans un bateau qui bouge, savoir utiliser le drôle de petit moteur de l'annexe etc...

On a vraiment commencé avec la découverte de Petite Terre.
Petite Terre, ce sont deux toutes petites îles classées en réserve naturelle ; tu y es accueilli par un rasta de l'ONF qui t'attribue une bouée de mouillage (pour que l'ancre n'abime pas les coraux) et te donne les consignes à respecter ici : l'île à gauche est interdite aux humains, utiliser au minimum le moteur de l'annexe, ne pas dormir ni faire de feu sur l'île de droite, mais par contre dire bonjour à la dizaine d'iguanes que vous croiserez (il y en a 10 000 sur l'île), ne pas jeter ses épluchures ni nourrir les poissons, et pi il t'explique tout ce que tu vas voir sous l'eau (pas de pêche ni de prélèvements quelconques bien sûr) : coraux et poissons multicolores, mais aussi requin-citron et tortues ...JM s'est retrouvé par deux fois en face d'un requin, oeil dans oeil, (ouch ! j'aurai pas aimé !) ; moi, j'ai nagé pendant 2O mn juste au dessus d'une tortue, c'était magique : elle a des mouvements très lents, on dirait qu'elle vole ! ; Flo attirait un énorme barracuda de deux mètres qui n'arrêtait pas de se mettre entre elle et nous ! Ol est devenu le spécialiste du repérage des langoustes dont on ne voit que les antennes qui sortent de leur cachette. 
Un petit paradis, juste un peu encombré de 11h à 15h, quand de grands catas déversent une flopée de pimpins devant l'unique petite plage (le rasta-onf nous dit que ça va bientôt être régulé, cette histoire). Un petit paradis, qu'on a été contraint d'habiter un peu plus longtemps que prévu : la houle a changé d'orientation et vient déferler sur la barrière de corail de la sortie ! Rasta-onf vient nous prévenir que c'est trop risquer de partir aujourd’hui, a t on suffisamment d'eau et de vivres pour quelques jours de plus ? Piégés, nous sommes piégés !! Ol, qu'est ce que tu préfères : mourir de faim ou mourir dans les vagues ? ho, ben, rasta-onf accepterait qu'on pêche une langouste, non ? !!!

Ensuite Marie Galante ... wahou ... j'y serai bien restée ... cette grande galette d'une dizaine de kilomètre de diamètre est verdoyante, et d'une extrême tranquillité ...on a croisé un touriste qui nous a dit "mais y'a rien, ici !" ; ben, c'est ça, casse-toi, y'a les gens et ces paysages magnifiques, c'est ce qu'on cherche, nous !
Là encore, la voiture de location, trouvée grâce à l'aide de Marc, un parisien qui vit ici depuis vingt-trois ans, nous permet de partir chaque matin depuis St Louis où nous sommes ancrés à destination des petites routes de la galette. Trois villes : St Louis, Grand Bourg et Capesterre, grosses comme ...Agey, et pleins de petits hameaux regroupant quelques cases et jardins ; des prés avec des vaches, des zébus, des chèvres, des cochons, des coqs et des poules ; des routes en lacets dans des forêts tropicales, des plages idylliques et désertes, des rivières à mangroves et à moustiques, des gouffres, des grottes, des champs de cannes à sucre bien sûr et des vestiges de moulins à vent.
Marie Galante est appelée « l'île aux cent moulins », mais ils oublient de dire qu'à l'époque, il en fallait bien tant pour alimenter les 18 distilleries !!! Il en reste trois aujourd’hui, et on a consacré une journée à les visiter : distillerie du Père Labat, distillerie Bielle et distillerie Bellevue ; elles sont charmantes avec leur look des années 30 : leurs grosses roues et engrenages métalliques qui baignent dans l'huile noire, leur alambic à étages, leurs cuves de fermentation où ça bloubloute et ça sent bon, et toute cette forêt de tuyaux plus ou moins étanches qui laissent pisser tantôt de la vapeur, tantôt un jus beigeasse, et ce vacarme de l'avaleur et broyeur de canne ! Je pourrais vous faire tout un cours sur la fabrication de ce nectar, en utilisant tous ces jolis mots : le vesou, la bagasse, le sirop de batterie, les cabrouets etc, mais ce serait trop long !
Chaque rhum obtenu est particulier, l'un plus vert, l'autre plus vanillé … bien sûr, Choupette le dit, c'est le père Labat le meilleur !!! mais à vrai dire, chaque habitant de l'île a son préféré, et il n'y a pas de majorité pour l'un ou l'autre ! et leur préférence est souvent liée à la proximité locale ou familiale de la distillerie.
Pour ce qui est de la dégustation : évidemment ça se déguste « sec », on ne goûte que « la base » c'est à dire le 59° (le 50°, c'est pour mettre avec du jus de fruits, et c'est la base plus de l'eau) ; comme la dégust' est gratuite, on en profite pour expérimenter les vieux rhums, ces bouteilles ambrées qui valent jusqu'à 70 € la bouteille ; puis on se termine, pour jouer, avec les punchs, c'est à dire en fait des bouteilles de « rhum arrangé » (comme à Madagascar) dans lequel trempe vanille, cannelle, cajou, piment, maracudja, ananas etc (ps: le rhum-poubelle, i connaissent pas)...
Bon, bon, je m'éternise et j'en suis bourrée rien qu'à raconter, mais Marie Galante, c'est aussi … notre petit sorbet coco du soir chez Danièle, dernière maison à gauche avant le cimetière en sortant de St Louis, et les minis restos-plage où l'on déguste (grâce à la gourmandise du Ol) accrats, tartare de marlin, colombo de poulet ou poissons grillés …

Les Saintes
Contrairement à Marie Galante encore épargnée par les touristes, les Saintes sont devenues le Dysney Land du coin ... ces fameuses "plus belles îles du monde", avec ses petites maisons colorées (rose, orange, vert pomme) bien proprettes, ses mini collines et vallées, ses côtes en dentelle qui forment des criques et des plages de toutes sortes accessibles à pied par d'étroits chemins bétonnés, ses mini ports de pêches, tout est mini-joli-mignon... sauf ... sauf qu'ils ont oublié de fixer un nombre limite pour l'accueil de touristes : où sont les gens-locaux ?! perdus et noyés dans la masse ...même les commerçants (boutiques de fringues hawaïennes et restos essentiellement) sont de Pointe à Pitre (oui, j'exagère, on a rencontré un super pêcheur). Ils ont oublié aussi de fixer un nombre limite de scooters, seul véhicule autorisé sur l'île... si bien que c'est un perpétuel vrombissement et va-et-vient dans tous les sens ! Ol, bien déçu par rapport à ses souvenirs d'enfance : "imagine, maflo, sans les boutiques, sans les scoot et sans les gens !"... On a quand même passé une journée remarquable : une matinée entière sous l'eau d'une plage magnifique, dans cet autre monde sous-marin, silencieux et majestueux, en compagnie de poissons dalton, perroquet, coffre, soleil, armé et autres noms que je ne mémorise pas ; au retour sur la plage, un bel iguane m'attendait pour se faire prendre en photo sous toutes les coutures !

Voilà, voilà, on s'en retourne un peu tout tristounet à la marina de Pointe à Pitre, un peu déboussolés par ces quinze jours « pleins les yeux » ; heureusement, Sandra, la fille de Nicole (si vous aviez suivi, vous sauriez que c'est l'amie des Lerat), vient nous remonter le moral en nous montrant que même dans la marina, y'a des poissons armés ! Elle nous indique aussi l'adresse du meilleur boudin noir (sisi, ça se met dans les valises !), et puis m'invite à aller chercher dès demain des « graines de l'église » : ces petites graines rouges vif dont on fait des colliers.
Flo et Ol nous laissent leurs Tshirts et shorts pour pouvoir remplir leurs bagages de bouteilles, d'épices, de piments, de tissu madras, de coquillages, de fleurs séchées et autres trésors de cette région …
L'aéroport, et bye bye, et je vous en veux même pas de m'avoir toujours gagné haut la main aux multiples parties de billard hollandais !

Ensuite, le grand vide habituel après le passage d'amis avec lesquels on a partagé tant de bons moments en un temps qui parait si court ...
Heureusement, d'autres envies naissent, comme celle de partir vers la Martinique : nous sommes en contact avec des copains rencontrés aux Canaries qui vivent (sur leur cata) et travaillent (lui est pêcheur, elle serveuse) au Marin depuis un an ; il y a aussi deux petits jeunes (croisés aussi aux Canaries juste avant la traversée) qui sont dans la baie des Anglais en train de prendre des cours de kyte ; il y a aussi Hervé et Sandrine qui viennent d'arriver à Fort de France ; il y a aussi Mathieu (et sa femme), ancien entraîneur de voile à Sens, installé sur la côte Est depuis deux années qu'on pourrait aller voir ... 
bref, s'annonce une chouette période de retrouvailles !

lundi 26 mars 2012

19 au 26 mars 2012

En Guadeloupe, marina de Pointe à Pitre, avec Flo et Ol

                                      
                                    A la recherche de boudin créole et d'accras de morue ...


C'est avec cette principale motivation que Ol nous fait parcourir en long et en large cette terre de Guadeloupe en forme d'ailes de papillons ; l'une s'appelle Grande Terre, et l'autre Basse Terre ; « quand vous aurez compris que Grande Terre est la plus petite et que Basse Terre la plus haute, vous aurez tout compris de la Guadeloupe », nous prévient Nicole, l'amie des Lerat qui vit ici depuis 40 ans.
Deuxième motivation, raviver les souvenirs de ses premières visites sur l'île, une vingtaine d'années plus tôt et nous les faire découvrir avec nostalgie. « entre StFrançois et Pointe aux châteaux, y'avait un petit resto dans lequel j'ai mangé du boudin pour la première fois de ma vie ! »
Grâce à lui, volant de Fiat Panda en main, nous sillonnons l'île dans toutes les directions.

Que de plaisirs simples !

Rouler en voiture, cheveux dans le vent, pour voir défiler ces kilomètres de plages, lagunes, mangroves, mais surtout ces paysages terrestres, tantôt montagneux et verdoyants, tantôt étendues de cannes à sucre, ou allées de palmiers, prés à zébus, ou villages aux maisons et murs couverts de bougainvilliers et hibiscus. Sur le bord des routes, les manguiers nous narguent croulant sous le nombre de leurs fruits … verts, qui ne seront mangeables qu'en mai ! grrr … idem pour les arbres à pain ou les papayers. Ol est assez stupéfait du nombre de constructions, partout, en habitat éparpillé, en maisons plutôt type colonial aux couleurs vives, mais souvent fermées et vides d'habitants ; mais où sont les « cases » de mes souvenirs ? ces petites maisons sans étages en bois et tôle ? balayées par tel ou tel cyclone ? ou ré-aménagement (préférentiel) du territoire ?...




Marcher, marcher à pas lents et calfeutrés dans la forêt tropicale, sous des arbres gigantesques couverts de lianes, de « lierre » en feuilles de caoutchouc grosses comme des parapluies, des fougères arborescentes (mais y en a-t-il dans le Morvan ?), des bambous géants et autres arbres de toutes sortes ; ambiance rafraichissante et sombre, parfois presque inquiétante, surtout avec Ol qui voit à tout moment des « bêtes » qui traversent juste devant lui (des mangoustes, paraît il), ou des lianes qui auraient bien la forme de serpent (heureusement, il n'y en a pas de dangereux en Guadeloupe, nous assure-t-il) ; palpitations lors de la traversée à l'Indiana Jones dans le courant du petit torrent en dehors du circuit prévu par ONF !...




la "bête" du Ol ... (une mangouste)


Grimper, souffler, cracher mes poumons à l'assaut de « la Soufrière », point culminant des petites Antilles (1500 m environ) ; on n'ira pas jusqu'au sommet parce que marcher à la queue leuleu avec d'autres touristes, bofbof, parce qu'il est sous les nuages, parce qu'il n'y aura pas de boucherie là-haut, parce qu'il y en a qui sont feignantasse, parce que « pourquoi toujours vouloir être au-dessus, devant, est ce ça la réussite ? » (!! voyez le genre de discussions qui animent la montée …). A ses pieds, on jouera avec ses fumerolles brulantes et malodorantes (oeuf pourri) sortant de trous le long du chemin, on prendra quinze photos de ce flan de falaise coupée aux couleurs rouge-jaune-vert, on s'inquiètera de ces eaux chaudes qui coulent des ruisseaux aux rochers devenus jaunes.






Visiter une distillerie, et comprendre la fabrication de cette boisson si merveilleuse qui coule maintenant presque à 100% dans nos veines ! Surtout racontée par Monsieur Longueteau lui-même, couvert de cambouis, une clef anglaise à la main, heureux d'avoir réparé la bielle qui faisait clic-clic sur le broyeur de canne ; amoureux de son métier, on ne pouvait plus l'arrêter de parler, de cette énorme machine qui tourne depuis 1930 en circuit fermé (les déchets de canne broyée alimentent la chaudière, la vapeur utilisée pour ceci, le jus qui refroidit cela, les résidus pour les engrais … etc), du fonctionnement avec les 25 personnes de son équipe, des normes européennes, du bio, des fruits qu'ils cultivent le long des 60 hectares de cannes pour la fabrication des punchs et la lutte contre les iguanes qui viennent piquer les marakoudja (fruits de la passion) …




Acheter un sorbet coco fabriqué par Mona, femme de 62 ans, installée sur le bord de la route chaque après midi après son « vrai travail », qui nous sert un belle crème blanche et onctueuse qu'elle sort d'une sorbetière en tonneau et à manivelle, tout en nous livrant sa recette (noix coco rapée, lait, zeste citron vert, « tout est dans le dosage des épices cannelle, gingembre, muscade » …) et en jetant un peu de gros sel sur les morceaux de glace qui maintiennent la température.

Déambuler dans les rues du Moule, en se disant, tiens c'est surement là, chez Mario, que Ludo venait acheter son boudin noir, ou sur ce banc, devant l'église, qu'il venait tchatcher avec la vieille Hélène, figure de la ville, ou là qu'il venait fumer son petit joint en fin de journée, devant cette petite crique entourée de mangrove …




Se promener sur les marchés riches en couleurs : les fleurs coupées, les fruits et les légumes tellement variés et inconnus, les sacs d'épices, les bouteilles de punch et pots de confitures décorés « maison », mais aussi les vendeuses qui sortent leurs robes en tissu madras et froufrou-dentelle pour les touristes, et qui nous alpaguent « qu'est ce que tu veux mon chéri ? » ; « tu veux goûter mes mangues, mon amour ? » Ol en était tout retourné tellement celle-ci avait l'air d'une vieille maquerelle !

Finir une journée de ballade en dénichant un petit resto familial au coeur de Morne à l'eau, où la chaleureuse et corpulente patronne nous propose un menu rien que pour nous ; sa fille (corpulente et timide) nous apporte une bouteille de rhum pour patienter ; seuls blancs dans cette mini salle aux tables en toile cirée délavée, nous sommes super bien accueillis, salués par chaque personne parfois bien imbibées qui entrent boire un énième ti-punch « c'est mon frère », « c'est mon autre frère » … la grand-mère vient rejoindre la famille et s'installe devant la télé où défilent les faits divers de France2 qui nous paraissent bien décalés, alors que l'arrière petite fille reste tranquillement endormie sur un rocking-chair devant la porte des WC … Quand on s'en va, on s'embrasse tous, et c'est comme si on quittait un petit bout de famille ...

La ville de Pointe à Pitre ...petite ville pas très jolie, entourée d'énormes zones commerciales, de rocades, de grandes tours HLM en état de délabrement avancé (on s'est même demandé s'il elles étaient habitées … mais oui …), et un centre plein de boutiques de fringues, de sandwicheries, de pizzerias, places en béton, pas de parcs ou végétations ; à noter : une église, la halle du marché, et quelques constructions neuves en structure métallique (antisysmique) … ; des ruelles un peu glauques où des femmes très décolletées discutent entre elles le long du trottoir, ou attendent, assises sur de vieilles chaises devant des cabanes rafistolées de planches et de tôles ...
Quelques affiches de Méluche nous rappelle les préoccupations actuelles des français … ici, on oublie vite qu'on est en France !

Globalement, les gens sont très gentils, accueillants ; on nous avait dit qu'en tant que « métro », on pourrait ressentir du racisme … mais non, au contraire : on demande où se trouve la boucherie, ils se mettent à plusieurs pour nous expliquer, nous courent après pour nous conseiller aussi un vendeur d'accras ; JM avec son look short et tongs mexicains, bronzé, barbe et cheveux hirsutes, se fait interpelé « Hey ! Robinson ! », et la discussion s'engage !

A bord de Thorsson, l'équipet « bouteilles » se remplit, et les punch-coco, rhum vieux, rhum blanc 50°, 55° et même 62°, accompagnent maintenant les HavanaClub de Cuba, et les ron des Canaries (qu'on va mettre dans les gâteaux ...) !
Le boudin créole (il semble qu'on ne dit pas boudin noir, mais boudin rouge) ne se mange (et ne se vend donc) que le week-end ! Délicieusement épicé, c'est un régal qui se prépare facilement sur le bateau, accompagné d'une ratatouille épicée au colombo (curry des antilles).
Les accras de morue, il faut trouver les plus croustillants, pas trop gras, et au goût de poisson ! ; car on peut tomber sur un truc mou, gras et rempli de … purée ? On en trouve dans les resto à touristes, (et en particulier à « la route du Rhum », le resto le plus proche de la marina !!) car les petits bouibouis genre camions à frites deviennent très rares ; visiblement, on en trouvera plus facilement dans les petits lolos (p'ti resto-cantine) des îles avoisinantes, MarieGalante et LesSaintes.

Nous nous préparons donc à quitter la marina, l'île, pour aller de mouillages en mouillages vers ces deux destinations … meuh non, pas que pour les accras ! Pour les ballades en scooter dans ces îles plus sauvages et moins fréquentées, pour une navigation tranquille (pas nocturne) et rafraîchissante, et pour les mouillages baignades et poissons multicolores …

On vous racontera au retour, car fini internet !

Proverbe guadeloupéen : « si impossible n'est pas français, interdit n'est pas guadeloupéen ».