jeudi 15 juillet 2010

18, 19 et 20 juin

18, 19 et 20 juin, toujours à Las Palmas
démontage complet du wc, nettoyage et diagnostic des fuites ; puis, partir à la recherche des joints à remplacer, réparation au sicaflex du socle fendu, et remontage … « merde, j'ai une vis en trop ! »
le 21, la météo n'est toujours pas favorable pour qu'on remonte sur Graciosa, mais on n'en peut plus de la ville … tant pis, on part !
31 heures de près, avec 20 nds de vent en moyenne … on avait oublié comme c'est difficile !! J'ai vomis deux fois alors que ça ne m'était encore jamais arrivé ! Moi qui croyais que j'étais blindée avec le mal de mer …


Du coup, on est resté mouillé à la playa de la Francesa, cette jolie plage de l'île Graciosa qu'on avait découvert avec les FlOl, pendant 5 jours !

Je m'agaillardis avec les palmes, masque et tuba, mais la combine est indispensable : le vent de Nord continue de souffler fort, les soleil a du mal à pointer entre les nuages ; la température ne dépasse pas les 21° ! on n'est plus habitué ! Les autochtones disent que juin et juillet sont les deux mois les plus instables ici.



Je nage donc le long de Thorsson, je frotte la coque pour lui enlever sa barbe verte et ses coquillages d'acné.
Je m'aventure aussi à visiter les petits poissons qui nichent dans les rochers du bord : les noirs à rayure bleu fluo sont les plus beaux ; il y en a aussi des jaune pâle rayés gris ou des gris avec de grands yeux blancs cerclés de noirs.

Mon caton, lui, est un peu patrac … il se force à faire des choses, mais tout l'épuise : il démonte et regraisse un winch, il plonge avec moi pour frotter la quille (l'apnée et la profondeur, je n'en suis pas encore là !), il teste la BLU.... mais il n'a pas la niaque … déprime ?! Non non, alors il en cherche la cause : le port continuel de mes lunettes inadaptées ? Une infection qui couve ? Ou peut être c'est comme ça quand on est vieux ?!
Heureusement, c'est Noël tous les soirs, ici : dattes fourrées de pâte d'amande en dessert ! Un grand merci à notre Maude qui connait bien ses gourmands de parents !
On lit aussi beaucoup : des articles du GrandSoir téléchargés avant de partir, les journaux révolutionnaires de Muschu, des « Manière de voir » ; on s'écoute quelques émissions de Mermet ou on se visionne la série des films de Pierre Carles « danger travail », « ni vieux ni traitres » et « volem rien foutre al pais » … ça nous conforte dans l'idée qu'il faut vraiment chercher un moyen de vivre autrement, qu'il faut arrêter de théoriser mais plutôt agir, essayer, tester, qu'il faut faire passer le message à nos filles qu'on a laissé trop longtemps baigner dans ce monde capitaliste sans être assez modèles et acteurs d'autre chose …

29 et 30 juin, deux journées au port de Graciosa nous ont permis de rencontrer Patrick et Patricia, deux pro des mers ; ce sont eux qui commencent à nous dire qu'on n'aura jamais une bonne météo pour remonter en France avant l'hiver … qu'un hivernage aux Canaries, c'est peu cher … qu'il y a de multiples façons de bosser sur le bateau ici … et que les vols Canaries-France sont à des prix hyper compétitifs … l'idée commence à germer … « allez voir à GranTarajal, petit port au sud de l'île Fuerteventura, c'est aussi une marina municipale (= peu chère) un peu mieux équipée que Graciosa »
On prend donc le temps de descendre tranquillement les côtes est de Lanzarote puis Fuerteventura, en deux journées avec mouillage-étape au sud de Lanzarote
Longer Fuerteventura a été un plaisir des yeux, je suis restée collée aux jumelles pendant toute la journée (et j'en oublie l'appareil photo !!) : alternance de dunes de sable, espaces désertiques de volcans élimés et falaises de roches noires ; seul l'énorme port de Rosario qui concentre presque toute la population de l'île, est moche avec ses grues, ses immeubles, Ikea et ses zones industrielles. Les autres villages ont l'air assez préservés.

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