En Guadeloupe avec Flo et Ol, suite
On a vraiment commencé avec la découverte de Petite Terre.
Petite Terre, ce sont deux toutes petites îles classées en réserve naturelle ; tu y es accueilli par un rasta de l'ONF qui t'attribue une bouée de mouillage (pour que l'ancre n'abime pas les coraux) et te donne les consignes à respecter ici : l'île à gauche est interdite aux humains, utiliser au minimum le moteur de l'annexe, ne pas dormir ni faire de feu sur l'île de droite, mais par contre dire bonjour à la dizaine d'iguanes que vous croiserez (il y en a 10 000 sur l'île), ne pas jeter ses épluchures ni nourrir les poissons, et pi il t'explique tout ce que tu vas voir sous l'eau (pas de pêche ni de prélèvements quelconques bien sûr) : coraux et poissons multicolores, mais aussi requin-citron et tortues ...JM s'est retrouvé par deux fois en face d'un requin, oeil dans oeil, (ouch ! j'aurai pas aimé !) ; moi, j'ai nagé pendant 2O mn juste au dessus d'une tortue, c'était magique : elle a des mouvements très lents, on dirait qu'elle vole ! ; Flo attirait un énorme barracuda de deux mètres qui n'arrêtait pas de se mettre entre elle et nous ! Ol est devenu le spécialiste du repérage des langoustes dont on ne voit que les antennes qui sortent de leur cachette.
Les Saintes
Après une semaine à faire des huit en voiture (et à pieds, of course !) sur les deux ailes de papillon de l'île de la Guadeloupe, nous avons largué les amarres et navigué vers les îles avoisinantes : Petite Terre, Marie Galante et Les Saintes. Une navigation très plaisante et typique des Antilles : petite brise apportant la fraîcheur nécessaire pour supporter ces 35° permanents, permettant à Thorsson de filer vite sans être trop penché, pas de grosses vagues et surtout, des déplacements sur la journée (nuits complètes aux différents mouillages du périple, donc pas de quart : quel pied !).
Tout d'abord, l'îlet Gosier et mouillage en face de Ste Anne :
Sortir de la marina, faire 1 heure et 35 mn de navigation pour se mouiller devant le petit îlet, c'est habituellement la sortie du week-end des plaisanciers de Pointe à Pitre ... se jeter à l'eau, inspecter les fonds pour y découvrir … essentiellement des bouteilles et des cannettes, faire le tour de l'îlet en évitant de marcher sur les ordures et les tentes igloo décathlon … Donc on lève l'ancre, et on continue en longeant la côte sud-ouest de Grande Terre pour arriver devant le petit port et les plages de Ste Anne ; on s'installe, et on teste l'annexe pour aller à terre où l'on fait provision de fruits, légumes et punch coco. Bref, cette journée ne sera pour nous qu'un avant goût de notre périple des 15 suivantes : se rappeler les « tire ta barre, le Ol ! », s'approprier chacun une paire de palmes, un masque (le Ol a tendance à mettre la mer dans le masque !!!) et un tuba, s'amariner et passer une nuit dans un bateau qui bouge, savoir utiliser le drôle de petit moteur de l'annexe etc...
Sortir de la marina, faire 1 heure et 35 mn de navigation pour se mouiller devant le petit îlet, c'est habituellement la sortie du week-end des plaisanciers de Pointe à Pitre ... se jeter à l'eau, inspecter les fonds pour y découvrir … essentiellement des bouteilles et des cannettes, faire le tour de l'îlet en évitant de marcher sur les ordures et les tentes igloo décathlon … Donc on lève l'ancre, et on continue en longeant la côte sud-ouest de Grande Terre pour arriver devant le petit port et les plages de Ste Anne ; on s'installe, et on teste l'annexe pour aller à terre où l'on fait provision de fruits, légumes et punch coco. Bref, cette journée ne sera pour nous qu'un avant goût de notre périple des 15 suivantes : se rappeler les « tire ta barre, le Ol ! », s'approprier chacun une paire de palmes, un masque (le Ol a tendance à mettre la mer dans le masque !!!) et un tuba, s'amariner et passer une nuit dans un bateau qui bouge, savoir utiliser le drôle de petit moteur de l'annexe etc...
On a vraiment commencé avec la découverte de Petite Terre.
Petite Terre, ce sont deux toutes petites îles classées en réserve naturelle ; tu y es accueilli par un rasta de l'ONF qui t'attribue une bouée de mouillage (pour que l'ancre n'abime pas les coraux) et te donne les consignes à respecter ici : l'île à gauche est interdite aux humains, utiliser au minimum le moteur de l'annexe, ne pas dormir ni faire de feu sur l'île de droite, mais par contre dire bonjour à la dizaine d'iguanes que vous croiserez (il y en a 10 000 sur l'île), ne pas jeter ses épluchures ni nourrir les poissons, et pi il t'explique tout ce que tu vas voir sous l'eau (pas de pêche ni de prélèvements quelconques bien sûr) : coraux et poissons multicolores, mais aussi requin-citron et tortues ...JM s'est retrouvé par deux fois en face d'un requin, oeil dans oeil, (ouch ! j'aurai pas aimé !) ; moi, j'ai nagé pendant 2O mn juste au dessus d'une tortue, c'était magique : elle a des mouvements très lents, on dirait qu'elle vole ! ; Flo attirait un énorme barracuda de deux mètres qui n'arrêtait pas de se mettre entre elle et nous ! Ol est devenu le spécialiste du repérage des langoustes dont on ne voit que les antennes qui sortent de leur cachette.
Un petit paradis, juste un peu encombré de 11h à 15h, quand de grands catas déversent une flopée de pimpins devant l'unique petite plage (le rasta-onf nous dit que ça va bientôt être régulé, cette histoire). Un petit paradis, qu'on a été contraint d'habiter un peu plus longtemps que prévu : la houle a changé d'orientation et vient déferler sur la barrière de corail de la sortie ! Rasta-onf vient nous prévenir que c'est trop risquer de partir aujourd’hui, a t on suffisamment d'eau et de vivres pour quelques jours de plus ? Piégés, nous sommes piégés !! Ol, qu'est ce que tu préfères : mourir de faim ou mourir dans les vagues ? ho, ben, rasta-onf accepterait qu'on pêche une langouste, non ? !!!
Ensuite Marie Galante ... wahou ... j'y serai bien restée ... cette grande galette d'une dizaine de kilomètre de diamètre est verdoyante, et d'une extrême tranquillité ...on a croisé un touriste qui nous a dit "mais y'a rien, ici !" ; ben, c'est ça, casse-toi, y'a les gens et ces paysages magnifiques, c'est ce qu'on cherche, nous !
Ensuite Marie Galante ... wahou ... j'y serai bien restée ... cette grande galette d'une dizaine de kilomètre de diamètre est verdoyante, et d'une extrême tranquillité ...on a croisé un touriste qui nous a dit "mais y'a rien, ici !" ; ben, c'est ça, casse-toi, y'a les gens et ces paysages magnifiques, c'est ce qu'on cherche, nous !
Là encore, la voiture de location, trouvée grâce à l'aide de Marc, un parisien qui vit ici depuis vingt-trois ans, nous permet de partir chaque matin depuis St Louis où nous sommes ancrés à destination des petites routes de la galette. Trois villes : St Louis, Grand Bourg et Capesterre, grosses comme ...Agey, et pleins de petits hameaux regroupant quelques cases et jardins ; des prés avec des vaches, des zébus, des chèvres, des cochons, des coqs et des poules ; des routes en lacets dans des forêts tropicales, des plages idylliques et désertes, des rivières à mangroves et à moustiques, des gouffres, des grottes, des champs de cannes à sucre bien sûr et des vestiges de moulins à vent.
Marie Galante est appelée « l'île aux cent moulins », mais ils oublient de dire qu'à l'époque, il en fallait bien tant pour alimenter les 18 distilleries !!! Il en reste trois aujourd’hui, et on a consacré une journée à les visiter : distillerie du Père Labat, distillerie Bielle et distillerie Bellevue ; elles sont charmantes avec leur look des années 30 : leurs grosses roues et engrenages métalliques qui baignent dans l'huile noire, leur alambic à étages, leurs cuves de fermentation où ça bloubloute et ça sent bon, et toute cette forêt de tuyaux plus ou moins étanches qui laissent pisser tantôt de la vapeur, tantôt un jus beigeasse, et ce vacarme de l'avaleur et broyeur de canne ! Je pourrais vous faire tout un cours sur la fabrication de ce nectar, en utilisant tous ces jolis mots : le vesou, la bagasse, le sirop de batterie, les cabrouets etc, mais ce serait trop long !
Chaque rhum obtenu est particulier, l'un plus vert, l'autre plus vanillé … bien sûr, Choupette le dit, c'est le père Labat le meilleur !!! mais à vrai dire, chaque habitant de l'île a son préféré, et il n'y a pas de majorité pour l'un ou l'autre ! et leur préférence est souvent liée à la proximité locale ou familiale de la distillerie.
Pour ce qui est de la dégustation : évidemment ça se déguste « sec », on ne goûte que « la base » c'est à dire le 59° (le 50°, c'est pour mettre avec du jus de fruits, et c'est la base plus de l'eau) ; comme la dégust' est gratuite, on en profite pour expérimenter les vieux rhums, ces bouteilles ambrées qui valent jusqu'à 70 € la bouteille ; puis on se termine, pour jouer, avec les punchs, c'est à dire en fait des bouteilles de « rhum arrangé » (comme à Madagascar) dans lequel trempe vanille, cannelle, cajou, piment, maracudja, ananas etc (ps: le rhum-poubelle, i connaissent pas)...
Bon, bon, je m'éternise et j'en suis bourrée rien qu'à raconter, mais Marie Galante, c'est aussi … notre petit sorbet coco du soir chez Danièle, dernière maison à gauche avant le cimetière en sortant de St Louis, et les minis restos-plage où l'on déguste (grâce à la gourmandise du Ol) accrats, tartare de marlin, colombo de poulet ou poissons grillés …
Les Saintes
Contrairement à Marie Galante encore épargnée par les touristes, les Saintes sont devenues le Dysney Land du coin ... ces fameuses "plus belles îles du monde", avec ses petites maisons colorées (rose, orange, vert pomme) bien proprettes, ses mini collines et vallées, ses côtes en dentelle qui forment des criques et des plages de toutes sortes accessibles à pied par d'étroits chemins bétonnés, ses mini ports de pêches, tout est mini-joli-mignon... sauf ... sauf qu'ils ont oublié de fixer un nombre limite pour l'accueil de touristes : où sont les gens-locaux ?! perdus et noyés dans la masse ...même les commerçants (boutiques de fringues hawaïennes et restos essentiellement) sont de Pointe à Pitre (oui, j'exagère, on a rencontré un super pêcheur). Ils ont oublié aussi de fixer un nombre limite de scooters, seul véhicule autorisé sur l'île... si bien que c'est un perpétuel vrombissement et va-et-vient dans tous les sens ! Ol, bien déçu par rapport à ses souvenirs d'enfance : "imagine, maflo, sans les boutiques, sans les scoot et sans les gens !"... On a quand même passé une journée remarquable : une matinée entière sous l'eau d'une plage magnifique, dans cet autre monde sous-marin, silencieux et majestueux, en compagnie de poissons dalton, perroquet, coffre, soleil, armé et autres noms que je ne mémorise pas ; au retour sur la plage, un bel iguane m'attendait pour se faire prendre en photo sous toutes les coutures !
Voilà, voilà, on s'en retourne un peu tout tristounet à la marina de Pointe à Pitre, un peu déboussolés par ces quinze jours « pleins les yeux » ; heureusement, Sandra, la fille de Nicole (si vous aviez suivi, vous sauriez que c'est l'amie des Lerat), vient nous remonter le moral en nous montrant que même dans la marina, y'a des poissons armés ! Elle nous indique aussi l'adresse du meilleur boudin noir (sisi, ça se met dans les valises !), et puis m'invite à aller chercher dès demain des « graines de l'église » : ces petites graines rouges vif dont on fait des colliers.
Flo et Ol nous laissent leurs Tshirts et shorts pour pouvoir remplir leurs bagages de bouteilles, d'épices, de piments, de tissu madras, de coquillages, de fleurs séchées et autres trésors de cette région …
L'aéroport, et bye bye, et je vous en veux même pas de m'avoir toujours gagné haut la main aux multiples parties de billard hollandais !
Ensuite, le grand vide habituel après le passage d'amis avec lesquels on a partagé tant de bons moments en un temps qui parait si court ...
Heureusement, d'autres envies naissent, comme celle de partir vers la Martinique : nous sommes en contact avec des copains rencontrés aux Canaries qui vivent (sur leur cata) et travaillent (lui est pêcheur, elle serveuse) au Marin depuis un an ; il y a aussi deux petits jeunes (croisés aussi aux Canaries juste avant la traversée) qui sont dans la baie des Anglais en train de prendre des cours de kyte ; il y a aussi Hervé et Sandrine qui viennent d'arriver à Fort de France ; il y a aussi Mathieu (et sa femme), ancien entraîneur de voile à Sens, installé sur la côte Est depuis deux années qu'on pourrait aller voir ...
Heureusement, d'autres envies naissent, comme celle de partir vers la Martinique : nous sommes en contact avec des copains rencontrés aux Canaries qui vivent (sur leur cata) et travaillent (lui est pêcheur, elle serveuse) au Marin depuis un an ; il y a aussi deux petits jeunes (croisés aussi aux Canaries juste avant la traversée) qui sont dans la baie des Anglais en train de prendre des cours de kyte ; il y a aussi Hervé et Sandrine qui viennent d'arriver à Fort de France ; il y a aussi Mathieu (et sa femme), ancien entraîneur de voile à Sens, installé sur la côte Est depuis deux années qu'on pourrait aller voir ...
bref, s'annonce une chouette période de retrouvailles !